3 conseils pour bien isoler ses combles
Bien isoler ses combles est une étape cruciale de la rénovation énergétique de l’habitat. De même, lors de la construction, l’isolation sous-toiture doit être pensée pour apporter le meilleur confort et limiter au maximum les pertes de chaleur, qui représentent près de 30 % des déperditions ! Performance des isolants, système de ventilation ou encore technique de mise en œuvre : voici nos 3 conseils pour réussir l’isolation de vos combles perdus ou aménagés.
Conseil n°1 : choisir des isolants performants
Difficile de s’y retrouver parmi la quantité d’isolants présents sur le marché. Laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose mais aussi chanvre, coton ou laine végétale : tous les matériaux présentent des caractéristiques différentes. Pour bien isoler vos combles, le premier critère de choix reste le coefficient de performance.
S’il s’agit d’une construction neuve, l’indicateur est donné par la réglementation thermique en vigueur (RT2012). L’exigence fixée est exprimée par le coefficient de résistance thermique, qui doit être égal ou supérieur à R=8m²K/W.
Si vous décidez de faire isoler vos combles dans le cadre d’une rénovation, il est conseillé de vous rapprocher également au maximum de cette norme. En effet, bien qu’aucun critère ne soit imposé légalement, il est nécessaire de respecter certains critères pour bénéficier du crédit d’impôt pour la rénovation énergétique. Dans ce cas, le coefficient est de R=7m².K/W pour les combles perdus et R=6m².K/W pour les rampants (combles aménagés).
Vous devez donc vérifier que les matériaux isolants choisis vous permettent d’atteindre ce seuil d’exigence. C’est le cas de la plupart des isolants du marché : veillez toutefois à choisir des matériaux certifiés et de qualité, pour éviter les mauvaises surprises. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de l’isolation thermique et à comparer plusieurs devis d’isolation des combles en fonction des matériaux isolants envisagés.
Conseil n°2 : faites appel à un professionnel de l’isolation
Même si vous pouvez être tenté d’économiser sur la main d’œuvre, il est toujours préférable de faire appel à un professionnel qualifié. D’une part, faire appel à une entreprise RGE est une condition sine qua non pour bénéficier des aides de l’état. D’autre part, pour bien isoler ses combles, il convient de respecter des conditions de mise en œuvre techniques très précise, que seul un professionnel chevronné maîtrise réellement : une pose mal effectuée peut annuler les effets de l’isolation, même si les matériaux mis en œuvre sont de qualité !
Par ailleurs, vous pourrez opter pour la technique de mise en œuvre la plus adaptée en fonction des caractéristiques de votre logement et de vos futurs projets. Si vous ne prévoyez pas d’aménager vos combles perdus, la technique du soufflage (ou insufflation) sera probablement la meilleure option. Réalisée avec un appareil spécial, elle ne prend que quelques heures et permet de déposer uniformément l’épaisseur d’isolant souhaité, en évitant les ponts thermiques.
Pour vos combles aménagés ou aménageables, vous pourrez opter pour une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, afin de conserver un maximum d’espace au sol. Là encore, n’hésitez pas à demander plusieurs devis d’isolation de combles afin de comparer les différents budgets.
Certes, l’isolation des combles est une dépense conséquente, mais gardez bien en tête que cela vous permettra de faire des économies immédiates sur votre facture d’énergie, et donc de repousser le changement de votre système de chauffage.
Conseil n°3 : pensez à la ventilation dans vos combles
Ultime conseil : prévoyez la ventilation de vos combles ! Tant que les combles ne sont pas isolés, le renouvellement de l’air se fait naturellement. Ensuite, l’installation d’un système de ventilation efficace est essentielle pour préserver la qualité de l’air, maîtriser le taux d’humidité de l’air et éviter la prolifération des bactéries et moisissures.
Vous pourrez opter pour une ventilation mécanique (VMC simple flux ou VMC double flux). La seconde permet de réguler l’arrivée d’air grâce à un système de doubles gaines : l’air entrant passe par un échangeur pour être préchauffé, ce qui limite la consommation d’énergie, avant d’être rejeté.
Autre option, la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) permet de prélever l’air extérieur en un point unique. Les polluants sont ensuite filtrés et l’air « propre » diffusé dans la pièce concernée, il s’évacue ensuite naturellement par des bouches d’aération.