Les différences interculturelles entre les Chinois et les Français selon Jacques Sun
Vous êtes sur le point de vous installer en Chine, mais avez-vous pensé à votre intégration au sein de votre entreprise ? Pour vous aider à la réussir, Jacques Sun, directeur du CRAAF à Paris, vous propose de décrypter la culture chinoise, ses caractéristiques et ses spécificités.
Les trois principales philosophies de vie au cœur de la société chinoise
La collaboration avec les Chinois va passer par une nécessaire connaissance des trois sagesses chinoises que sont, le Bouddhisme, le Confucianisme et le Taoïsme. La première chose à faire en travaillant avec les Chinois est de s’imprégner de ces trois sagesses.
- Le Bouddhisme permet de comprendre une orientation au temps qui est cyclique. C’est une façon de voir les choses dans un espace-temps différente de celui de l’espace-temps occidental.
- Le Taoïsme concerne tout ce qui va être déportance de l’énergie dans l’aménagement des locaux, mais également dans une bonne relation.
- Le Confucianisme a lui une incidence sur toute l’organisation sociale en Chine.
« Une fois que vous serez imprégnés de ces trois différents points de vue, gardez en tête que le modèle d’éducation en Chine promeut celui de l’enfant unique. Cela peut parfois entraîner au sein de l’entreprise un comportement individualiste » souligne Jacques Sun.
Jacques Sun présente les styles d’apprentissage
En Chine, les styles d’apprentissage diffèrent de ceux pratiqués en France. Si vous managez du personnel et que vous souhaitez que vos employés deviennent plus performants, vous devrez mettre en œuvre un type de formation spécifique.
L’autre difficulté à laquelle les entreprises françaises sont confrontées, c’est très souvent sur le transfert de savoir-faire. Ce transfert d’expertise doit se faire en cohérence avec les styles d’apprentissage des Chinois qui sont très différents des styles d’apprentissage des Français. Concrètement, le Chinois va apprendre de façon tout à fait globale et à partir d’images, mais pas du tout de façon séquentielle et structurée. Il n’apprendra pas non plus par un système de démonstration. Il sera beaucoup plus sur la reproduction de certains gestes pouvant entrainer une amélioration.
Dans ce contexte, Jacques Sun conseille la mise en place de programmes de transfert d’expertises qui vont insister plutôt insister sur la reproduction et l’amélioration que sur la compréhension d’un savoir-faire.
Lorsque vous échangez avec les Chinois, gardez à l’esprit la notion de face. Elle est fondamentale et régira tous vos codes de communication. Restez vigilants dans votre manière de vous adresser à vos collaborateurs et évitez surtout d’être trop directif.
La socialisation avec la communauté chinoise
Lorsqu’on socialise avec des Chinois, il y a un imper à ne pas commettre, c’est lui faire perdre la face et perdre la face soi-même. Jacques Sun rappelle que la notion de face est extrêmement importante. On peut l’aborder sous différents aspects, mais c’est vraiment le point crucial dans la relation avec les Chinois.
En Chine, les Français doivent donc adapter leur style de communication. Il est bon d’être sur un style de communication indirect pourquoi pas en utilisant des métaphores pour faire passer ses messages sans que la personne ne se sente atteinte dans son moi social.
Enfin pour faciliter votre intégration dès votre arrivée, mettez vos préjugés de côté et concentrez-vous sur le choix de vos interlocuteurs sans vous précipiter. Le plus important est de montrer que vous compreniez la culture chinoise et que vous soyez attentifs au point de vue de vos interlocuteurs chinois.
