Google s’attaque à la e-santé
Avec son nouveau projet d’envergure, Google se lance dans l’e-santé. En suivant 10 000 volontaires sur une période de quatre ans, l’entreprise souhaite constituer une base de données gigantesque qui permettrait de comprendre comme on passe de la bonne santé à la maladie.
« Cartographier la santé humaine »
C’est ce que prétend Verily, une filiale santé de Alphabet (Google). Le but du projet, appelé « Baseline Study » est de « cartographier la santé humaine ». Si l’idée a vu le jour dès 2014, ce n’est que le 19 avril dernier que le projet a pris une réelle ampleur.
Des 175 volontaires du départ, ce sont 10 000 personnes qui seront suivies, sur quatre ans, pour étudier l’évolution de leur état de santé au quotidien. L’intérêt est d’identifier les risques avant-coureurs et de repérer les signes annonciateurs de certaines maladies comme le cancer.
Avec Baseline, Google s’intéresse encore plus à l’e-santé. En effet, ce n’est pas le premier programme de Verily. La société avait déjà lancé des lentilles de contact qui permettaient de contrôler le taux de glycémie chez les diabétiques. Elle avait également créé une cuillère spéciale anti-tremblements pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Et en 2016, elle s’est associée au laboratoire pharmaceutique français Sanofi pour concevoir des objets connectés qui amélioreraient le quotidien des patients diabétiques.
Comment se fait la collecte des données ?
Le recrutement de cette « Baseline Study » se fera d’abord en Californie puis en Caroline du Nord et les participants auront droit à des compensations. Ces volontaires, représentatifs de la société, seront équipés de nombreux objets connectés. Ils devront, par exemple, porter au jour le jour, la « Study Watch » de Verily, une montre connectée.
Grâce aux capteurs des appareils fournis aux patients, les chercheurs les plus qualifiés du moment (ceux de l’Université de Duke et de Stanford notamment) pourront avoir à leur disposition quantité de données touchant à la santé qu’ils pourront analyser : médicales, génétiques, environnementales, comportementales (rythme cardiaque, qualité du sommeil, activités physiques en général…).
Des prélèvements (sang, salive, selles…) et des examens radiographiques seront aussi effectués. Les participants devront également fournir régulièrement de nombreuses informations via des questionnaires. Elles seront recueillies sur les serveurs sécurisés de Google de manière anonyme.
La collecte de ces données et de leur étude poussée, pourra sans doute dans le futur apporter des éléments supplémentaires aux professionnels de santé et contribuer aux progrès de la médecine.